Noms scientifiques
Les noms scientifiques donnés sont les noms latins valides, officiels, à jour de la taxonomie et de la nomenclature.
Ils sont tirés en grande partie de la base de données botaniques de Polynésie française Nadeaud (http://nadeaud.ilm.pf/) constituée par le botaniste taxonomiste Jacques Florence (IRD) et ont été confirmés ou infirmés par les autres bases de données en ligne comme l’Inventaire National du Patrimoine Naturel du Muséum National d’Histoire Naturelle (INPN - https://inpn.mnhn.fr/accueil/index) et Plants of the World Online (http://www.plantsoftheworldonline.org).
Synonymes
Les synonymes comprennent les noms cités dans la bibliographie liée aux plantes mellifères et qui ne sont pas les noms valides (erreurs d’identification ou synonymie botanique au sens strict) ainsi que les noms anciens et bien connus de certaines espèces mellifères. Ces synonymes proviennent des bases de données botaniques citées précédemment mais également de la correction d’erreurs d’identifications antérieures. Dans ce champ, ont également été intégrés les noms valides par lesquels les plantes ont été cités dans la littérature dans le cas où des regroupements d’espèces ont été réalisés.
Taxons concernés
Des regroupements de plantes ont été réalisés, uniquement pour des espèces morphologiquement proches appartenant au même genre, car difficiles à différencier pour les non-initiés. Ainsi, le champ « Taxons concernés » cite les espèces ayant été réunies en un unique taxon. De façon exhaustive, les regroupements réalisés ont été les suivants :
- Abutilon spp. regroupant Abutilon grandifolium et A. hirtum,
- Ageratum spp. regroupant Ageratum conyzoides et A. houstonianum,
- Bidens spp. regroupant Bidens uapensis, Bidens polycephala et les autres Bidens endémiques marquisiens,
- Bougainvillea spp. regroupant les différentes espèces de bougainvilliers comme Bougainvillea spectabilis, B. x buttiana, B. glabra,
- Cassia javanica regroupant les deux variétés citées,
- Clerodendrum spp. regroupant les Clerodendrum arbustifs à fleurs rouges Clerodendrum buchananii var. fallax, C. paniculatum,
- Coffea spp. regroupant Coffea arabica et C. liberica,
- Cucurbita spp. regroupant Cucurbita pepo et C. maxima,
- Emilia spp. regroupant Emilia sonchifolia et E. fosbergii,
- Flacourtia spp. regroupant Flacourtia rukam et F. indica,
- Hyptis spp. regroupant Hyptis pectinata et H. capitata,
- Ludwigia spp. regroupant Ludwigia octovalvis et L. peruviana,
- Rosa spp. regroupant les différents rosiers,
- Tagetes spp. regroupant Tagetes patula et T. erecta,
- Weinmannia spp. regroupant Weinmannia parviflora, W. marquesana et W. rapensis.
Famille botanique
La famille botanique est donnée pour chacune des plantes ou groupes de plantes et provient également des bases de données botaniques précitées. 70 familles botaniques sont ainsi concernées.
Type biologique
Chaque plante est caractérisée par son type biologique, les différentes possibilités étant :
- Arbre : végétal ligneux au tronc individualisé portant des branches à partir d´une hauteur notable ; mesurant généralement plus de 5 m de hauteur.
- Arbuste : petit arbre à tronc en général assez grêle, se ramifiant très rapidement à moins de 2 m de hauteur et au port assez tortueux ; mesurant généralement moins de 5 m de hauteur.
- Arbrisseau : plante ligneuse caractérisée par une tige ramifiée dès la base ou par plusieurs tiges naissant d´une souche commune ; mesurant généralement moins de 2 m de haut ; en principe facile à arracher à la main.
- Herbacée : plante frêle, non ligneuse, dont les parties aériennes meurent après fructification.
- Liane grimpante : plante généralement non ligneuse possédant une racine en pleine terre et une tige mesurant plusieurs mètres de long s’élançant en hauteur en s’accrochant sur la végétation alentours.
- Liane rampante : plante généralement non ligneuse possédant une racine en pleine terre et une tige mesurant plusieurs mètres de long rampant au sol.
- Sarmenteux : plante au port intermédiaire entre celui d’une liane et celui d’un arbuste, possédant une base ligneuse arbustive et des ramifications aux rameaux grimpants et lianescents.
Statut biogéographique
Chaque plante est caractérisée par son statut biogéographique en Polynésie française, statut caractérisant sa répartition naturelle au sein et en dehors de la Polynésie française, ou sa répartition modifiée par l’homme.
Ainsi, lorsque la plante est native à la Polynésie française, son origine étant liée aux courants marins, aux courants aériens ou à l’avifaune, elle peut y être :
- Indigène : natif d´une zone donnée, comme les plantes se développant naturellement sur une île avant l´arrivée de l´homme ; au sens strict, excluant les endémiques ; au sens large, comprenant les endémiques et les indigènes au sens strict, également appelée native.
- Endémique : plante propre à une région géographique donnée, d´aire souvent restreinte ; en l´occurrence la Polynésie orientale (Cook, Polynésie française & Pitcairn), la Polynésie française, un de ses archipels ou une de ses îles ; plante qui n’existe naturellement nulle part ailleurs au monde.
D’autres plantes ont été introduites par l’homme en Polynésie française et il faut alors distinguer les :
- Introductions polynésiennes : plantes transportées volontairement ou involontairement lors des migrations polynésiennes et introduites dans les différentes îles polynésiennes entre leur peuplement initial vers 800 après J.C. et l’arrivée des premiers navigateurs européens à la fin du 18ème siècle. Une soixantaine d’espèces sont concernées.
- Introductions moderne : plantes introduites volontairement ou involontairement dans les différentes îles polynésiennes depuis l’arrivée des premiers navigateurs européens à la fin du 18ème siècle. Plus de 2500 espèces sont concernées.
Degré de naturalisation
Les plantes introduites par l’homme peuvent être caractérisées par leur degré de naturalisation qui consiste en quelque sorte en leur degré d’indépendance ou de dépendance à l’homme. Ainsi, parmi les plantes introduites, il faut distinguer les plantes :
- Cultivées : il s’agit des plantes qui sont uniquement cultivées et qui ne se développent pas en dehors des cultures ou des plantations,
- Subspontanées : il s’agit, d’une plante introduite cultivée qui arrive à survivre sur place après abandon de la culture et même à se multiplier localement, mais sans se répandre spontanément comme le font les plantes naturalisées,
- Adventices : il s’agit des plantes introduites se reproduisant et se répandant naturellement dans les environnements modifiés et fréquentés par l’homme (zones habitées, cultures, bords de sentiers, de pistes, de routes…) ; autrement nommées mauvaises herbes ou rudérales,
- Naturalisées : il s’agit des plantes introduites se reproduisant et se répandant naturellement, indépendamment de l’homme, dans le milieu naturel.
Statut réglementaire
Le Code de l’Environnement de Polynésie française comprend deux listes de plantes réglementées :
- Les plantes menaçant la biodiversité, parfois appelées plantes envahissantes ou plantes nuisibles : cette liste comprend actuellement 39 espèces qu’il est interdit de planter, de disséminer, de vendre… et dont la destruction est encouragée.
- Les plantes protégées : il s’agit de la liste A et de la liste B qui comprennent ensemble près de 170 taxons (en prenant en compte synonymie, doublons, révisions botaniques) dont il est interdit de dégrader à la fois les pieds et les habitats naturels.
Ainsi, pour chaque espèce mellifère, le statut de plante protégée ou de plante menaçant la biodiversité est indiqué.
Statut UICN
La liste rouge des espèces menacées de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature constitue l’inventaire mondial le plus complet de l’état de conservation global des espèces végétales et animales. Elle s’appuie sur une série de critères précis pour évaluer le risque d’extinction de milliers d’espèces et de sous-espèces. Ces critères s’appliquent à toutes les espèces et à toutes les parties du monde. En Polynésie française, un atelier a été organisé en 2015 afin d’évaluer l’ensemble des plantes endémiques (les plantes indigènes au sens strict n’ont ainsi pas fait l’objet d’évaluation) et ses résultats ont été validés et édités par l’UICN France et le MNHN
(http://www.plantsoftheworldonline.orghttps://uicn.fr/wp-content/uploads/2015/12/Liste_rouge_Flore_vasculaire_endemique_de_Polynesie_francaise.pdf).
La statut UICN des plantes mellifères endémiques a donc été renseigné pour les différents taxons ou groupes de taxons, les différentes catégories étant les suivantes :
- LC : préoccupation mineure
- NT : quasi menacé
- VU : vulnérable
- EN : en danger d’extinction
- CR : en danger critique d’extinction
Ecologie
Pour chaque plante, une liste d’habitats préférentiels a été dressée, en tachant de prendre en compte le degré d’anthropisation (types d’activités humaines), l’altitude (basse, moyenne, haute), la physionomie (lande, fourré, forêt) et la pluviométrie (xérophile = sec, mésophile = conditions moyennes, hygrophile = humide, ombrophile = de nuages). Cette liste est présentée ci-dessous :
- Zones habitées,
- Zones cultivées,
- Zone d’élevage bovin,
- Plantations forestières,
- Pistes agricoles et forestières,
- Forêt littorale,
- Fourré littoral,
- Lande littorale
- Lande sèche,
- Fourré sec,
- Forêt sèche,
- Fruticée de basse altitude,
- Fruticée de moyenne altitude,
- Fourré mésophile de basse altitude,
- Fourré mésophile de moyenne altitude,
- Forêt mésophile de basse altitude,
- Forêt mésophile de moyenne altitude,
- Forêt hygrophile de basse altitude,
- Forêt hygrophile de moyenne altitude,
- Forêt hygrophile d’altitude,
- Forêt de nuages
Archipels – Groupes d’îles
Dix aires géographiques ont été définies afin de prendre en compte au maximum les caractéristiques polynésiennes que sont l’éloignement des îles et des archipels les uns des autres, la diversité géomorphologique des îles (substrat, altitude), la climatologie (tropical sec aux Marquises, subtropical humide vers les Australes…), la végétation ou la biogéographie (présence ou absence de certaines plantes mellifères, abondance…) et la linguistique (plusieurs langues ou aires linguistiques distinctes).
Les aires définies ont ainsi été les suivantes :
- Îles du Vent
- Îles sous le Vent
- Australes Nord
- Rapa
- Atolls soulevés des Tuamotu (Makatea, Niau, Anaa)
- Tuamotu de l’Ouest (aire Mihiroa)
- Tuamotu du Centre (aires Tapuhoe, Vahitu)
- Tuamotu de l’Est (aires Napuka, Tupitimoake, Maragai)
- Gambier
- Marquises Nord
- Marquises Sud
Abondance
La présence et, le cas échéant, le degré d’abondance des plantes mellifères dans chaque groupe d’île ont été définis à partir des informations tirées des bases de données botaniques accessibles pertinentes (essentiellement https://naturalhistory2.si.edu/botany/marquesasflora/ pour les Marquises et base de données botaniques Nadeaud (http://nadeaud.ilm.pf/) pour l’ensemble de la Polynésie française) mais également des bases de données personnelles du prestataire.
Lorsque la plante n’est pas présente dans une aire géographique, aucun degré d’abondance n’a été indiqué.
Ainsi, 5 degrés d’abondance ont été définis :
- Très commun : plantes dominantes de plusieurs formations végétales très répandues, souvent omniprésentes dans le paysage,
- Commun : plantes aisément observables dans certaines formations végétales, parfois dominantes localement,
- Peu commun : plantes restreintes à des formations végétales particulières ou peu répandues dans les différentes îles, jamais dominantes mais parfois localement banales,
- Rare : plantes présentes à l’état d’individus isolés dans quelques formations végétales, ne pouvant entrer de façon notable et régulière dans la composition des miels,
- Très rare : plantes connues uniquement sous la forme de quelques individus.
Intérêt de la plante pour l’abeille
Les abeilles fréquentent les plantes pour différents produits qui ont un impact sur la production de miel : le pollen, le nectar et le miellat (modifié d’après https://www.domaine-chezelles.com) :
- Les plantes qui produisent du pollen (toutes les plantes à fleurs produisent du pollen, ce qui n’est pas le cas des fougères et autres mousses) sont visitées par les abeilles, qui récoltent le pollen au cours du butinage et le ramènent à la ruche sous forme de pelotes. Le pollen est une source essentielle de leur alimentation mais ce n’est pas à partir de lui que les abeilles produisent le miel.
- Le nectar est une substance sucrée sécrétée par certaines fleurs, généralement pour attirer les pollinisateurs. Toutes les plantes ne produisent pas de nectar. C’est du nectar qu’est issu le miel. Mais pas seulement… il existe une source d’approvisionnement complémentaire ou de remplacement pour les abeilles : le miellat.
- Le miellat est une substance sucrée que l’on doit aux pucerons ou cochenilles, qui sucent la sève des plantes et en rejettent une partie. Donc le miel est le fruit du travail des abeilles, à partir du nectar et/ou du miellat qu’elles récoltent.
Nous avons indiqué, quand l’information était disponible dans la littérature consultée, essentiellement Oudart (2015) et Suprin (2016), quelles étaient les cibles des abeilles pour les différentes espèces. Les informations disponibles étant lacunaires, de nombreux compléments, voire corrections, peuvent être réalisés dans cette rubrique.
Mois de floraison
Pour chaque plante, les mois de floraison ont été indiqués pour l’ensemble de la Polynésie française. Ces données proviennent à la fois du travail de Oudart (2015) mené en juin et juillet à Tahiti, des deux tomes existants de la Flore de la Polynésie française de Jacques Florence dans lesquels l’auteur indique les périodes de floraison, mais également des propres observations du prestataire lors de la conception du présent calendrier (juillet à décembre) mais également de ses notes antérieures.
Initialement, ce travail devait être réalisé pour chaque aire géographique mais, après analyse approfondie des données disponibles, cela n’a pas été possible pour les raisons suivantes :
- Manque de données pour plusieurs aires géographiques,
- Variabilité importante des périodes de floraison d’une année sur l’autre pour une même espèce au sein d’une aire géographique,
- Variabilité importante des périodes de floraison de différents pieds de la même espèce au sein d’une seule île, en fonction des individus ainsi que de la microtopographie et de l’altitude.
Noms français & noms anglais
Les noms vernaculaires français et anglais ont été recherchés pour les différentes plantes dans la littérature internationale et plus spécifiquement celle concernant les îles du Pacifique. Il faut noter que certaines plantes ne possèdent pas de noms français ou anglais et donc que ce champ reste parfois vide. Ce sont surtout les noms polynésiens qui sont connus et employés par les habitants de Polynésie française.
Noms polynésiens
Les noms vernaculaires polynésiens ont été donnés, quand ils existent, pour chaque plante et dans chacune des aires géographiques afin de permettre la reconnaissance et l’identification par le plus d’apiculteurs possibles. Ces noms proviennent de la bibliographie botanique et ethnobotanique (notamment des guides floristiques de la DIREN disponibles sur https://www.service-public.pf/diren/partager/docs/), des dictionnaires et autres lexiques des différentes langues polynésiennes, mais également de recueils effectués par le prestataire et encore non publiés.
Description
Des éléments de description botanique mais également plus largement des critères de reconnaissance et certains usages des plantes mellifères sont synthétisés dans le champ « Description ». Ils ont pour but de faciliter l’identification des plantes mellifères par les apiculteurs.
Photographies
Pour chacune des plantes ou des groupes de plantes, deux photographies sont disponibles afin de permette le plus souvent une identification quasi-immédiate des plantes mellifères. Autant que possible des photos variées ont été fournies, en priorité les fleurs puis les feuilles, le port ou les fruits. Dans le cas des groupes de plantes, les photographies déclinent plutôt chacune des espèces concernées par le groupe. Toutes les photographies ont été prises par le prestataire Jean-François Butaud et sont mises à disposition de la CAPL pour la promotion de la filière apicole polynésienne. Pour tout autre usage, un accord de l’auteur, qui en demeure le propriétaire, doit être obtenu.
Sources
La présence de chaque plante dans la liste est étayée par la littérature polynésienne mais également par des observations personnelles du prestataire et de Marc Fabresse de la CAPL. Ainsi, l’ensemble des sources citant comme mellifère chacune des plantes sont citées, généralement sous la forme de l’auteur et de l’année (se référer à la bibliographie pour la citation complète de la source).